Genesis se réveilla en sursaut. Même si il dormait dans un lit, il n'avait qu'un léger drap et les nuits étaient froides. Son corps ruisselait, encore et toujours le même cauchemar, la même voix sans intonation, la même image.
"Genesis... Genesis... Ton destin n'est pas là" disait la voix.
Genesis se leva, puis alla au robinet pour se rincer le visage. Son boulot de tueur n'était pas de tout repos et à 24 ans, il en faisait 10 de plus. Sa barbe longue de plusieurs semaines lui donnait un air miséreux.
*Et ce n'est toujours pas aujourd'hui que je me raserais...*
Il prit des vêtements propres, les autres ayant servis pendant plus de 9 jours et dégageant la puanteur âcre de la transpiration.
"Qu'on ne me dise plus jamais que tueur d'indésirables est un métier facile..." pensa-t-il à haute voix.
"Ce n'est pas le moment de te plaindre, Genesis. Un indésirable est dans les parages."
"Hum, laisse-moi le temps de prendre mes armes et d'enfiler mes bottes."
Genesis prit son Colt. 45, son Makarov, attacha son coutelas aiguisé de le veille et enfila ses bottes de Spetsnaz.
Il paya le marchand qui lui avait donné l'asile pour la nuit et partit au pas de course à la poursuite de l'indésirable. Après quelques minutes, il s'arrêta, essoufflé.
"Alors, tu es fatigué ? Et l'indésirable, tu ne le poursuis pas ? Comment veux-tu trouver un boulot convenable si tu n'y met pas de la bonne volonté ?" railla Slayer.
*Slayer, les indésirables peuvent attendre. Préviens-moi tout de même si il se pointe.*
Genesis partit s'acheter de quoi manger au marché et engagea une conversation télépathique avec son Lapinou.
*Hum, tu sais très bien que ces trop longues années de guerre pèsent lourdement sur moi.*
"Tu te fais du mal. Ressasser tes souvenirs de guerre ne t'apportera rien de bon."
*Arrête Slayer. Tu dis toi-même que l'oubli est le pire des maux.*
"Comme tu veux, mais rappelle-moi pourquoi tu as renié ton nom ?"
*...*
"C'était pour te nettoyer des crimes de guerre commis par Hannibal He..."
*Stop ! Inutile de me rappeler ce nom, je m'en souviens très bien, malheureusement.*
"Le traité est encore récent, la plaie ne se refermera pas un clin d'œil. Ton père, au moins, assumait ses actes."
*Je ne suis pas mon père ! Ne me compare pas à lui, s'il te plait.*
Genesis termina ses courses et reprit sa chasse.