Ellana, ou l'art du "recrutement musclé"

Jove entra dans le premier bar venu. Pas de chance, c'était dans celui-là qu'il y avait une bagarre. Il soupira.
Il commanda une bière et chercha un peu de compagnie. Dans un coin du bar, il repéra une jeune femme seule. Il s'en approcha.
"- Que fait une jeune femme comme vous dans un endroit aussi peu recommandable ?
- Les affaires.
- Vous faites le tapin, c'est ça ?"
A ces mots, Ellana sortit un pistolet et le pointa dans la direction de Jove.
"- Redis ça encore une fois et t'es un homme mort.
- Je plaisantais !
- Ton humour est douteux.
- C'est possible. Vous cherchez quoi, ici ?
- Des guerriers. Je suis en manque de main d'oeuvre.
- Vous vous adressez à la bonne personne. Je viens d'arriver et je suis pas contre l'idée de me faire des amis.
- Vous venez d'où ?
- C'est pas l'important...
- Je peux pas prendre de risques. Si vous êtes un anarchiste, je dois vous tuer. Là, tout de suite.
- Holà, du calme ! Je suis pas un anarchiste. Je sais pas d'où je viens, je suis amnésique. C'est pour ça que je suis à Pandore, j'espère trouver des réponses.
- Hum... Vous représentez un risque potentiel. Mais vous semblez pas si dangereux.
- J'ai cru comprendre que le pouvoir était en danger. Vous avez besoin d'aide. Je vous offre la mienne.
- pu***, vous êtes qui ?
- C'est la question que je me pose.
- Comment vous êtes au courant ?
- Tout le monde est au courant. Une révolution se prépare. Alors maintenant, faites votre choix. Ou vous me prenez dans votre "équipe" ou je pars.
- Vous êtes vraiment louche.
- Il vaut mieux m'avoir comme ami. Si vous refusez mon aide, je pourrais devenir votre ennemi.
- ...
- Bien, je crois que je n'ai plus rien à faire ici."
Il se leva.
"- Non ! Attendez ! C'est d'accord, vous venez avec moi.
- J'étais sûr que nous pouvions nous entendre."

Ellana jura entre ses dents. Le type en face d'elle était vraiment louche. Elle n'était pas tranquille et ses sens lui indiquait qu'il était un danger. Elle le conduisait vers la planque de l'organisation quand elle entendit un bruit dans une ruelle. La jeune-femme se figea et tendit l'oreille, surprenant l'homme qui la suivait.
-Que se passe..
-Chut!
Ellana ferma les yeux. Un... Deux, Trois,quatre, cinq... Six.
Ellana plongea au sol, en même temps que l'homme, ayant entendu le sifflement d'une lame qui siffle. Dans le prolongement de son mouvement, elle dégaina son Smith&Wesson calibre 9 d'une main et un couteau de l'autre et tira à trois reprise. Un homme vêtu de noir d'écroula.
-Plus que 5, marmonna-t-elle entre ses dents
Elle lança son couteau, un autre homme s'écroula. Elle dégaina un 2ème couteau.

Jove stoppa Ellana. Il posa son sac à dos et fouilla dedans.
"- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais vous montrer ce dont je suis capable. Vous les préférez bleus, saignants ou à point ?
- Pardon ?!
- Disons que je n'aime pas beaucoup les armes. Je fais plutôt dans le genre... pyromane."
Il sortit une bombe de déodorant et un briquet. Il fonça sur ses ennemis. Il se déplaçait trop rapidement pour eux. Avec son "lance-flammes", il les neutralisa tous mais ne les tua pas. Des corps jonchaient la rue.
"- Voilà. J'en ai fini avec eux, faites en ce que vous voulez."

Ellana était abasourdie, les yeux écarquillés fixés sur les corps, son cerveau était resté bloqué sur le "saignant ou a point?".
Soudain, la jeune-femme fut prise d'un monumental fou-rire qui laissa son compagnon assez perplexe. Elle riait à en pleurer et se fut passablement essoufflée qu'elle glissa a l'homme:
-"Dites, vous en avez d'autres, des surprises dans ce genre, dans votre sac, là? Nan parce que, vous comprenez, je préférerais que vous me préveniez, la prochaine chois que l'envie de faire un barbecue géant en pleine rue vous prend, histoire d'être... préparée."

[pas le temps de finir, continue si tu veut mais sinon, je compte faire une suite a ce post...]

"Ca n'est pas dans mes habitudes d'être prévisible. Tout comme je répugne à tuer, je ne tiens à m'abaisser au niveau des bouchers qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui."
"Des bouchers ? Vous portez un masque à cause de ça ?"
"En partie. Vous apprendrez à me connaitre et là, vous saurez pourquoi je porte ce masque. Mais si vous me meniez plutôt à cette planque ? On va pas rester ici des plombes, c'est risqué."
"Oui, allons-y. Mais les habitants de Pandore son habitués aux carnages en pleine rue."
"Alors il ne tient qu'à nous de régler ça."
Ellana conduisit Jove à la planque indiquée. Il posa son sac à dos sur le canapé et commença à sortir ses affaires.
"Dites, vous sauriez pas où je peux acheter des armes pas cher dans le coin ?"
"Mais je croyais que..."
"Que j'étais pyromane ? Je le suis. Mais on a pas toujours de quoi faire un bon feu. Que je déteste tuer ? C'est le cas. Mais au vu de la situation actuelle de la ville, j'ai bien peur de devoir faire des concessions."
"Eh bien, vous pouvez aller chez Xerxes. Mais vous devrez rester confiné ici une semaine environ. Je vous apporterai de quoi manger. Pour le moment, il ne vaut mieux pas que vous soyez remarqués. Je vous préviendrai quand vous pourrez sortir."
"Tant mieux, j'ai besoin de repos. Dites-moi, j'ai vu ce que les journaux disaient de ce Genesis. Si c'est vrai, ça fout un coup à votre image. Et je suis au courant des massacres de guerre perpétrés par votre Lapinou noir taché de sang ou un truc dans le genre. Et un mec sadique et suicidaire est passé dans vos rangs. On se croirait dans un mauvais film de guerre. Alors, vous combattez pour quoi, au juste ?"
"Il y a eu des déviances, c'est vrai. Mais nous combattons au nom de la liberté."
"La liberté ? Laissez-moi rire. C'est qu'un rêve de plus."
"Parfois, un rêve sert une cause."
"Vous croyez que vos rêves peuvent devenir réalité ? Vous avez tout faux. Ce serait trop beau. Les rêves posent problème: on croit qu'ils peuvent se réaliser. C'est là, le hic. Les rêves, ils sont là juste pour être rêvés."
"Si vous croyez pas à nos idéaux, je vous retiens pas."
"Moi, je dis ça, je dis rien. Si vous y croyez, je suis prêt à y croire aussi. Sur ce, je veux pas vous retenir plus longtemps, vous avez peut-être une famille."
"Au vu de ma situation, ce serait risqué d'avoir une famille. Enfin bon, bonne nuit."
"Vous de même."